"Oui maman, je suis bien arrivée..."
Je vous écris depuis Londres. Ça y est, je suis sur le sol anglais depuis le 25 septembre. Le début de ce voyage à été un peu plus difficile que prévu.
Je suis partie de Nantes en fin d'après-midi, mon cerveau n'avait pas totalement compris que je partais vivre une aventure longue et différente de tout ce que j'ai pu faire. Les au-revoir ont été déchirants d'une certaine façon, à notre façon je dirais. Je n'ai pas versé une larme en partant... j'ai foncé tête baissée comme d'habitude. Le taureau rentrant dans l'arène. Ce n'est qu'une fois installée dans l'avion, au moment du décollage, que mes neurones se sont connectés les uns aux autres. Je me suis mise à pleurer comme une fontaine. Je crois que je réalisais dans quoi je m'embarquais, un peu tardivement. Mon voisin ne savait pas tellement comment me calmer ... le pauvre. J'ai atterri en Angleterre, avec une boule au ventre, le cœur lourd, ma valise de 22kg et mes deux sacs de 13kg.
Je devais rejoindre mon Airbnb à Ilford, donc après une heure de bus et de métro (toujours avec mes bagages matériels et émotionnels), je suis arrivée dans la ville qui va m'accueillir pendant 9 mois. Comment décrire mon arrivée...? Je la qualifierais de tonitruante ! Je me suis perdue, tout bonnement. J'ai trainé ma valise, porté mes sacs et erré pendant 1h30 dans la ville à la recherche de l'Airbnb, j'ai juré comme une gitane, je devais faire peur. L'hôte m'a retrouvée par hasard dans la rue, elle avait l'air de se demander qui j'étais. L'Airbnb était très agréable mais ne pas pouvoir défaire ses bagages laisse un sentiment d'entre-deux, comme si le voyage ne pouvait réellement commencer que lorsque je me serais installée dans ma colocation. Je ne pensais pas que me retrouver seule ici serais si difficile. Je suis déjà partie en voyage pendant quelques mois, mais là, la situation est très différente. J'ai eu un gros coup de blues en arrivant. Je ne me sentais pas à ma place. Il y a toujours cette latence entre ce que je m'étais imaginé et la réalité des choses. Arriver solo dans un endroit inconnu n'est jamais facile.
Pendant une semaine j'ai vadrouillé à droite, à gauche. J'avais décidé que, comme d'habitude, il ne fallait pas se laisser abattre par la tristesse. Que ça ne mène nul part et que ce voyage, je voulais vraiment le faire. Si je suis ici, c'est mon choix, c'est ma chance ! J'ai essayé de comprendre la vie ici; j'ai testé les lignes de bus, je suis allé voir mon école, j'ai rencontré mes futurs collègues et mon tuteur, j'ai rencontré d'autres assistants de français comme moi, j'ai essayé de sortir un maximum pour m'obliger à oublier le nuage gris qui flottait dans ma tête. Londres est vraiment une belle ville, il faut le dire. Mais dieu que c'est grand, que c'est peuplé! La vie ici est super chère également... surtout concernant les transports en commun. Heureusement que je suis payée ... J'ai été très étonnée d'entendre beaucoup de gens parler français dans les rues londoniennes, on m'a appris que Londres est considérée comme la 6e plus grosse ville française, tellement il y a d'expat' ici! Je n'ai pas encore eu trop l'occasion de faire énormément de trucs mais il me reste 8 mois et demi pour faire tout ce que j'ai prévu ! Mon installation dans ma colocation a sonné le début de mon aventure. Pour le coup, depuis que je suis dans cette petite maison, dans ma petite chambre cosy, je me sens beaucoup mieux. Je sais que j'ai un "chez-moi". Pouvoir défaire sa valise, ranger ses vêtements, s'étaler, acheter sa nourriture, faire sa cuisine, c'est un bonheur. Je n'aurais jamais cru pouvoir dire ça un jour, mais il est vrai que ce moment a été un pur plaisir pour moi. Une sorte de soulagement également ...
Commencer à travailler m'a également permis de rentrer dans une routine. Moi qui n'a de cesse de dire en France "je déteste la routine", ici je ne cherchais que ça ! L'école est super, elle est immense ... 1500 élèves environ. Je suis bien loin de mon petit lycée de 400 élèves. Aha ! C'est un lycée de banlieue, la discipline des élèves peut paraitre limite mais je trouve le challenge d'autant plus intéressant. Un adolescent de banlieue n'a pas le même attrait pour une langue totalement étrangère qu'un adolescent vivant dans un monde où toutes les chances de réussir sont de son côté. Je me sens totalement impliquée, je veux faire de mon mieux pour les aider à réussir leur examen, à leur montrer que le français n'est pas juste une langue grammaticalement complexe mais aussi une langue comprenant des ethnies et des cultures multiples. Je veux montrer qu'apprendre le français c'est cool ! Pour l'instant je me débrouille plutôt pas mal... (mes chevilles vont exploser avant la fin de l'année). J'ai créé un livret pour aider mes élèves à comprendre la conjugaison française (et au passage, ça ne me fait pas de mal). J'ai pour projet de faire un site où ils pourront trouver des exercices de français, des jeux en français, l'actualité française, des fiches pour l'examen... je vais créer ça avec mon tuteur (normalement si tout se passe bien...). J'ai la chance, également, d'observer les différences entre nos deux systèmes scolaires. Je ferais un article là-dessus un peu plus tard... histoire d'amasser un maximum d'informations. Je pose énormément de questions, ils vont finir par en avoir marre de moi !! Je m'intéresse au maximum. Je veux qu'à la fin de ce voyage je me dise "tu as appris des choses !". Car n'est-ce pas là le but d'un voyage ? APPRENDRE !
Je suis partie de Nantes en fin d'après-midi, mon cerveau n'avait pas totalement compris que je partais vivre une aventure longue et différente de tout ce que j'ai pu faire. Les au-revoir ont été déchirants d'une certaine façon, à notre façon je dirais. Je n'ai pas versé une larme en partant... j'ai foncé tête baissée comme d'habitude. Le taureau rentrant dans l'arène. Ce n'est qu'une fois installée dans l'avion, au moment du décollage, que mes neurones se sont connectés les uns aux autres. Je me suis mise à pleurer comme une fontaine. Je crois que je réalisais dans quoi je m'embarquais, un peu tardivement. Mon voisin ne savait pas tellement comment me calmer ... le pauvre. J'ai atterri en Angleterre, avec une boule au ventre, le cœur lourd, ma valise de 22kg et mes deux sacs de 13kg.
Je devais rejoindre mon Airbnb à Ilford, donc après une heure de bus et de métro (toujours avec mes bagages matériels et émotionnels), je suis arrivée dans la ville qui va m'accueillir pendant 9 mois. Comment décrire mon arrivée...? Je la qualifierais de tonitruante ! Je me suis perdue, tout bonnement. J'ai trainé ma valise, porté mes sacs et erré pendant 1h30 dans la ville à la recherche de l'Airbnb, j'ai juré comme une gitane, je devais faire peur. L'hôte m'a retrouvée par hasard dans la rue, elle avait l'air de se demander qui j'étais. L'Airbnb était très agréable mais ne pas pouvoir défaire ses bagages laisse un sentiment d'entre-deux, comme si le voyage ne pouvait réellement commencer que lorsque je me serais installée dans ma colocation. Je ne pensais pas que me retrouver seule ici serais si difficile. Je suis déjà partie en voyage pendant quelques mois, mais là, la situation est très différente. J'ai eu un gros coup de blues en arrivant. Je ne me sentais pas à ma place. Il y a toujours cette latence entre ce que je m'étais imaginé et la réalité des choses. Arriver solo dans un endroit inconnu n'est jamais facile.
Pendant une semaine j'ai vadrouillé à droite, à gauche. J'avais décidé que, comme d'habitude, il ne fallait pas se laisser abattre par la tristesse. Que ça ne mène nul part et que ce voyage, je voulais vraiment le faire. Si je suis ici, c'est mon choix, c'est ma chance ! J'ai essayé de comprendre la vie ici; j'ai testé les lignes de bus, je suis allé voir mon école, j'ai rencontré mes futurs collègues et mon tuteur, j'ai rencontré d'autres assistants de français comme moi, j'ai essayé de sortir un maximum pour m'obliger à oublier le nuage gris qui flottait dans ma tête. Londres est vraiment une belle ville, il faut le dire. Mais dieu que c'est grand, que c'est peuplé! La vie ici est super chère également... surtout concernant les transports en commun. Heureusement que je suis payée ... J'ai été très étonnée d'entendre beaucoup de gens parler français dans les rues londoniennes, on m'a appris que Londres est considérée comme la 6e plus grosse ville française, tellement il y a d'expat' ici! Je n'ai pas encore eu trop l'occasion de faire énormément de trucs mais il me reste 8 mois et demi pour faire tout ce que j'ai prévu ! Mon installation dans ma colocation a sonné le début de mon aventure. Pour le coup, depuis que je suis dans cette petite maison, dans ma petite chambre cosy, je me sens beaucoup mieux. Je sais que j'ai un "chez-moi". Pouvoir défaire sa valise, ranger ses vêtements, s'étaler, acheter sa nourriture, faire sa cuisine, c'est un bonheur. Je n'aurais jamais cru pouvoir dire ça un jour, mais il est vrai que ce moment a été un pur plaisir pour moi. Une sorte de soulagement également ...
J'ai tout un tas de projet pour cette année, beaucoup d'endroits à visiter. Dans une semaine je suis en vacances (Quoi ?! Déjà ?!) j'ai prévu d'aller voir la mer et Canterbury avec d'autres assistantes. Je vais également visiter des petites villes le week-end. Lundi je vais fêter Thanksgiving avec un groupe de canadiens, et je profite également de la ville de Londres qui est à 20 min en métro de chez moi. J'ai bien l'intention de retourner en Écosse (encore, encore et encore...), peut-être l'Irlande et même le Pays de Galles ! Je veux que cette année soit faite de rencontres, de découvertes, de voyages, de tout ce que je ne pourrais plus faire une fois cette aventure terminée. Et nous savons tous que le temps passe beaucoup trop vite...
Si je peux donner un conseil à toi qui voyages ou qui souhaites voyager (mais qui a peur), ne laisse pas ton cerveau faire sa loi. Suis tes envies, si tu es capable de quitter ta vie, ta famille, ton quotidien et son confort, la France ... tu as déjà fait le plus dur ! A toi de prendre la direction qui te plait et trace ta route. Avoir le cafard ça arrive ... mais le bonheur du voyage n'est jamais loin ! La vie est trop courte pour hésiter. (dédicace à Tanguy !! )
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