Réorientation

Mon premier article parlera de ce thème important pour un(e) étudiant(e).

Il faut savoir que beaucoup d'entre nous vont se réorienter, prendre un chemin différent et plus approprié à ce que nous sommes et ce que nous cherchons. Ce n'est pas grave ! 

Après mon bac, je suis allé en faculté de Droit. Mon rêve à l'époque était de devenir juge pour enfant, défendre l'opprimé et l'innocent. Je me suis donc inscrite, contre tous les avis de mes proches, je me disais que c'était MA voie. Je suis tombée de très haut.... Je ne vais pas faire ici une critique de mon année de droit, car en vérité je l'ai adoré mais il est important d'établir un fait. Le monde du droit est très difficile d'accès quand on vient d'ailleurs. Ce que j'aimais c'était la population que l'on pouvait voir dans les amphis, des gens avec de la prestance. J'ai rapidement abandonné mes gros pulls et mes jeans pour me mettre aux jupes, aux talons et au maquillage ; simple et élégant. Je me suis également rapidement rendue compte que je ne savais pas travailler. J'ai toujours eu des facilités à l'école, mon collège, mon lycée, jamais je n'avais travailler d'arrache-pied pour réussir, malheureusement en L1 de droit j'ai pu dire au revoir à tout cela. Je me suis mise à cravacher, H24, 7/7. Je passais mon temps à la BU (Bibliothèque Universitaire). J'arrivais dès 8h pour mes cours à l'université et repartais à 22h30 lorsque la bibliothèque fermais ses portes. Le soir je ne me couchais pas avant minuit/1h du matin pour être sûre de rendre mes TPs (Travaux Pratiques) à l'heure. Je ne mangeais quasiment jamais le soir. Je travaillais tellement, dormais si peu que j'ai perdu une vingtaine de kilos cette année-là. Certains me diraient "De quoi tu te plains ?", et bien je relate juste le fait que c'était un rythme de travail très soutenu. 

Les cours m'intéressaient voire j'étais passionnée. Je travaillais droit, je mangeais droit, je dormais droit. Mais malgré tous mes efforts je n'ai pas obtenu mon premier semestre. J'ai obtenu 8.42/20 de moyenne, ce qui est très mauvais pour moi. J'ai donc redoublé d'effort pour le second semestre. Je ne voyais presque personne ou il fallait venir me voir à la BU pendant une de mes pauses. Je ne voyais quasiment plus mes parents, ni mes amis, ni mon petit ami de l'époque. Je ne faisais que bosser. Des fiches, des TPs, des fiches, des TPs, etc. Jusqu'à la goutte de trop, au second semestre j'ai eu la moyenne de 8.65/20. Ça m'a anéanti. J'ai fais une sorte de mini dépression après tout ça. Je ne savais pas quoi faire, où aller, si je devais continuer, aller aux rattrapages, etc. J'étais tout simplement perdue. Je pense que cette situation est arrivée à bon nombre d'étudiants sur cette planète.

A la fin de l'été, après avoir réfléchi et dialoguer avec mes proches je me suis inscrite en LLCE (Langue, Littérature et Civilisation Étrangère) en anglais. J'ai toujours été douée pour apprendre des langues étrangères, l'anglais était pour moi une passion. Et me voilà 3 ans plus tard, à finaliser ma licence d'anglais. Comme quoi, une faute de parcours ne détermine en rien qui nous sommes.